Après 2 années d’absence liées aux restrictions sanitaires, le salon Rééduca a rouvert ses portes le 30 septembre dernier, Porte de Versailles. Destiné aux professionnels de la kinésithérapie, le salon propose de découvrir les dernières nouveautés qui deviendront indispensables aux praticiens dans un futur proche. En allant du logiciel de facturation aux matelas massant à effet froid, le salon attire de nombreux acteurs d’horizons divers, tous réunis dans un même but : s’attirer les faveurs des cabinets de kiné qui pourront s’offrir leur dernière création. Les acteurs de la recherche et des nouvelles technologies sont évidemment bien représentés. NaturalPad est par le passé venu présenter MediMoov dans ses travées (notamment accueilli sur le stand d’Elite Medical). Si notre produit est principalement présent dans les Ehpad, la solution MediMoov est un outil de rééducation fonctionnelle permettant aux soignants de mesurer les progrès du patient au fil des séances, déployé dans quelques cabinets de kinésithérapeutes également.
Le salon est donc l’occasion de prendre la température des nouvelles tendances en matière de besoins et de nouveautés. Nous sommes allés mesurer si, après 2 ans d’arrêt, il restait pertinent pour les acteurs du marché.
Avant d’aller plus loin, une première constatation, le salon a cruellement fondu en termes d’espace et d’exposants par rapport aux précédentes éditions. Cette constatation est strictement conjoncturelle et en rien liée à l’état du marché de la kinésithérapie. Si la plupart des mesures restrictives liées au COVID sont en passe d’être levées pour l’instant, la tenue dans un espace fermé d’événements est encore soumise à des règles strictes. Ces règles ont poussé de nombreux acteurs de l’événementiel à reporter à l’année suivante la mise en place de leur projet. Un tel événement se préparant plusieurs mois en amont, l’organisation de cette édition a forcément été altérée par des conditions loin d’être idéales.
Malgré cette surface moins importante, le salon a proposé plus de 150 exposants issus d’une quarantaine de secteurs d’activités différents.
A l’instar des salons plus grand publics, la taille compte, et les acteurs les plus importants occupent les plus grosses surfaces d’exposition. Ainsi, Elite Medical, Virtualis et KineQuantum ont occupé les plus grandes surfaces disponibles sur le salon. Au regard des 3 stands, une tendance s’est clairement installée au fil des années : la réalité virtuelle.
Bien que le premier prototype grand public de casque, l’Oculus DK1, fêtera bientôt ses 8 ans, la réalité virtuelle fait toujours bonne figure lorsque l’on veut évoquer l’innovation. Si Elite Médical possède un panel d’activité plus large, Virtualis et KineQuantum axent leur offre principalement sur des solutions en casque VR.
Bien que peinant à s’imposer sur le marché grand public, la réalité virtuelle est complètement implantée dans le milieu de la recherche et de la thérapie. Cependant, si le potentiel de ces dispositifs est encore à découvrir, l’utilisation des casques aujourd’hui est encore contraignante. Bien qu’ affranchi d’une partie de son câblage et de son poids d’origine, les casques récents ont encore un long chemin en termes de confort d’utilisation pour être utilisable par tous. Difficile de proposer une thérapie de gestion de l’équilibre avec un dispositif lui-même susceptible de provoquer malaise et nausées chez l’utilisateur. Ces problèmes se corrigent au fil des années et de l’évolution matérielle, mais restent présents.
En parallèle des solutions issues des nouvelles technologies, le salon fait la part belle aux dispositifs à vocation sportives. La société Mtraining via son catalogue propose un panel très large d’appareillages sportifs pour tous types d’efforts, accompagnés d’outils métriques pour l’oxygène, le pouls, la pression, la foulée et tant d’autres.
C’est en s’éloignant finalement du cœur du salon que notre regard s’est attardé sur des exposants plus petits comme ChironIT avec un dispositif destiné à la pratique sportive et à la rééducation. Utilisant des technologies de capture de mouvements dont nous sommes familiers avec MediMoov, ce dispositif a forcément attiré notre attention.
La plateforme Axomove propose quant à elle d’utiliser les appareils du quotidien comme le smartphone pour assurer une rééducation plus régulière, en étant accompagné par les conseils d’un professionnel.
Bien qu’un peu amoindri par rapport aux éditions précédentes, cette édition n’en était pas moins l’occasion pour de nombreux professionnels de se retrouver après 2 années de crise sanitaire. Si sur le plan de l’innovation et de la visibilité des nouveaux acteurs cette édition n’est pas la plus remarquable, elle en augure cependant d’autres bien plus intéressantes.