La version audio ici :

Geoffrey

Notre chef de projet, fidèle à lui-même, est allé à l’essentiel en nous citant qu’un seul titre : Valheim. Développé par la très petite équipe d’Iron Gate Studios, ce jeu de survie en accès anticipé, attaque un marché déjà très occupé par les Rust, Conan Exiles ou autre DayZ. Malgré un parti pris graphique minimaliste, le jeu étonne par sa cohérence. Sa carte générée procéduralement est une source d’émerveillement de tous les instants. Peu attendu avant sa sortie, le jeu est le phénomène de ce début d’année, autant en terme de vente qu’en terme de visibilité sur les plateformes de streaming. “Le premier jeu depuis que je suis adulte qui m’immerge vraiment dans son monde

Antoine

Un de nos patrons reste fidèle à un titre sorti depuis 2 ans maintenant, mais à la qualité indiscutable : Deep Rock Galactic. Développé par le studio Ghost Ship Games et édité par Coffee Stains (comme Valheim), le titre vous propose d’incarner une escouade de nains mineurs de l’espace, amateurs de bières. Derrière cette proposition légèrement décalée se cache un des meilleurs jeux coopératifs de ces dernières années. Le contenu initial a en plus été étoffé par de nombreux ajouts gratuits au fil des mois pour une expérience plus variée encore. Un exemple en termes de développement et de suivi et une ode à la camaraderie. “Pour boire des bières virtuelles avec des potes éloignés et confinés

En l’absence de compagnons mineurs, Antoine a pu assouvir sa soif d’exploration avec The Curious Expedition. Malgré un deuxième épisode sorti cette année, le premier opus conserve un intérêt et une rejouabilité intacte. Utilisant des mécaniques de “rogue-lite” vous incarnerez un explorateur découvrant des mondes générés aléatoirement dans un univers graphique évoquant les jeux des années 80. “Tellement surprenant”.

C’est toujours l’amour d’un jeu vidéo d’une autre époque, qui pousse Antoine à nous citer également  Hero’s Hour, vibrant hommage à la licence Heroes of Might & Magic.

Crawl, jeu multijoueur local très surprenant, et Flash Invader viennent compléter sa sélection.

Matthieu

Notre game designer, très friand d’un jeu vidéo à la fois exigeant et coopératif nous propose une sélection éloignée des grands studios mais certainement pas dénuée d’intérêt : 

Star Citizen : Difficile de recommander les yeux fermés un titre au modèle économique plus que discutable et à l’ambition démesurée. Développé depuis 2012 et principalement financé par des joueurs à hauteur de plusieurs centaines de millions, le space-opera de Chris Roberts fascine autant qu’il inquiète par son parcours des plus chaotiques. Cependant, au fil des années, Matthieu nous confirme qu’on se trouve devant un titre enfin “jouable” et même “très impressionnant techniquement”. Quelque soit la destinée de ce jeu hors norme, il a déjà marqué l’histoire par son parcours très atypique et la démesure des fonds levés. De plus en plus de joueurs, dont notre Game Designer, semblent (enfin!) satisfaits par le contenu proposé.

Le second titre proposé par Mathieu est également en accès anticipé mais “seulement” depuis 2017 : Escape From Tarkov. Depuis le premier épisode de Stalker sorti en 2007, les jeux de tirs à la première personne utilisant les paysages russes comme théâtre d’opérations sont légions : Call Of Pripyat, Survarium, la série Metro…sont quelques exemples parmi des dizaines de titres qui ont fini par créer un genre en soi. Dans un contexte géopolitique fictif, le joueur évolue dans un monde particulièrement hostile. Radical est le terme qui définirait le mieux ce titre à la technique encore balbutiante, mais aux mécaniques impitoyables. La difficulté à évoluer et survivre dans cet univers est proportionnelle à la satisfaction qu’il génère en cas de (rare) réussite. Pour joueurs avertis.

Disco Elysium : Sorti en 2019, ce jeu de rôle sorti par un collectif d’artistes estonien a redéfini les canons du genre. A la frontière entre le point & click et le CRPG (Computer Role Playing Game : jeu de rôle sur ordinateur s’inspirant des mécaniques du jeu de rôle sur table), Disco Elysium est tout simplement un ovni dans le paysage vidéoludique. Le jeu a rencontré un succès commercial mérité à sa sortie, prouvant que l’on peut développer loin des modes et rencontrer son public par la seule force de sa plume.

Foxhole : Dire que Foxhole est un jeu multijoueur ne suffirait pas à le définir, mais c’est bien sur cet aspect  qu’il se veut être un jeu avant-gardiste. Reposant sur le principe de serveurs uniques, comme Eve Online, Foxhole propose, de “faire la guerre” comme tant (trop?) d’autres jeux. Mais là où la plupart des jeux limitent leur vision au front, Foxhole vous propose de prendre part à l’effort de guerre par bien des aspects. Construire des ponts, établir des avant-postes, acheminer la nourriture ou les soins, fabriquer des munitions sont autant de tâches nécessaires à la réussite des deux camps en présence. A vous de trouver votre place dans un jeu une fois encore exigeant, mais qui redéfinit les concepts de collaboration et de synergie dans un jeu vidéo.

Into The Radius : Une fois encore, Mathieu nous recommande un jeu de survie et d’exploration, mais cette fois-ci en VR (réalité virtuelle). Contrairement à la plupart des productions en VR, ce titre mise sur un niveau d’affichage peu élevé, mais se démarque par d’excellents mécanismes de gameplay.

Mohamed

Notre doctorant nous présente une sélection qui traduit légèrement son allégeance à un seul studio, Riot Games, mais s’autorise cependant quelques sorties chez la concurrence.

Age Of Empires 4 : Seul jeu ne sortant pas de l’écurie Riot Games, Age Of Empires 4 fait, une fois encore, parler la fibre de la nostalgie en s’adressant principalement aux fans de l’épisode 2, sorti en 1999. Bien qu’il n’apporte pas de réelles nouveautés dans un genre sclérosé depuis Starcraft 2, il a pleinement su satisfaire les amateurs de stratégie en temps réel cette année.

Valorant : Croisement improbable entre Counter-Strike et Overwatch, le shooter de Riot Games peine encore à trouver son public hors des limites de sa communauté. Cependant, petit à petit, le titre s’installe comme un sérieux challenger dans le domaine du jeu compétitif. A consommer avec beaucoup de sel évidemment.

Team Fight Tactics : Autre tentative de Riot Games de se diversifier après LoL, ce jeu se range dans la catégorie très populaire ces dernières années de l’auto-chess. Succès immédiat pour ce jeu disponible gratuitement mélangeant gestion et stratégie avec, évidemment, une touche de hasard. “Ca fait plutôt bien passer le temps”

Loin de son ordinateur, Mohamed nous confesse également apprécier un ancêtre du jeu mobile : Clash Royale. Après plus de 6 ans de bons et fructueux services, le titre de Supercell reste toujours très populaire. Du “1v1 un peu addictif” c’est déjà suffisant pour notre doctorant.

Hugo

Exploration, gestion et rythme sont les maîtres-mots de la sélection de notre chargé de communication. A l’instar de sa personnalité si attachante, son profil de joueur s’éloigne naturellement des jeux d’oppositions au détriment des jeux plus constructifs.

Au côté de Geoffrey, Hugo a également arpenté les contrées hostiles de Valheim. On ne reviendra pas plus sur les qualités de ce titre déjà évoqué plus haut.

Beat Saber et Beat Workers : Deux jeux de rythmes, l’un en réalité virtuelle et l’autre sur appareil mobile. Le premier est un des meilleurs ambassadeurs de la réalité virtuelle, on espère que le second deviendra un classique sur mobile…

Sorti en 2018, Beat Saber s’appuie sur une proposition vieille de plusieurs décennies avec des titres comme Dance Dance Revolution, Guitar Hero ou plus récemment Thumper : une chanson représentée par un défilement incessant où le rythme doit être marqué en suivant les informations à l’écran. Mais l’apport de la réalité virtuelle invoque un élément mythologique de la culture populaire : le sabre laser. Immergé dans son casque, le joueur voit ses mains affublées de deux sabres lumineux qui vont servir au marquage en rythme des morceaux. Autre option à l’origine du succès sans précédent du titre : la possibilité d’ajouter les morceaux de son choix. Si Hugo a tenu à mettre le jeu en avant, plus de la moitié de l’effectif de NaturalPad a jeté son dévolu sur ce titre. Notre Game Designer Matthieu notamment en a fait son activité physique quotidienne durant les longues périodes de confinement. “Parce que le sport, c’est encore plus de la drogue quand c’est fun et musical”.

Avant d’évoquer Beat Workers, nous précisons si besoin, qu’il s’agit d’une production de NaturalPad développée dans le cadre de nos travaux de recherche sur le rythme. 

Contrairement à Beat Saber où les indices visuels sont dominants, c’est l’oreille qui va guider le joueur dans sa quête pour aider le Grand Architecte dans la construction des monuments du Grand Pays. Développé pour les supports mobiles, le jeu est forcément très simple à prendre en main, mais propose un challenge relevé dès qu’on progresse dans les niveaux. Fièrement arrivé dans le top 10 de l’Indie Games Festival cette année, nous espérons atteindre de nouveaux sommets pour l’année qui arrive. Saurez-vous atteindre les sommets du classement? Certaines premières places sont encore tenues par notre équipe…

Gérer une colonie sur une planète inconnue, voilà la proposition du studio Ludeon avec Rimworld. Disponible en alpha depuis 2013, le jeu a considérablement évolué au fil des années au point de devenir un des tout meilleurs représentants du genre. Exemple à suivre de développement participatif avec sa communauté, RimWorld a reçu l’ajout d’une extension, Royalty, en 2020 afin d’étendre encore un jeu à la durée de vie déjà colossale.

Décidément friand de jeu chronophage, Hugo s’est également lancé dans l’aventure Satisfactory. Encore en accès anticipé, le titre développé par Coffee Stains Studios (tiens tiens) reprend le concept de jeu Factorio sorti en 2016 mais représenté cette fois en 3 dimensions. Métaphore sombre et joyeuse de l’industrialisation et du Fordisme, Satisfactory vous propose de débarquer sur une planète dépourvue de toute civilisation afin de la piller, de l’automatiser au maximum . On construit encore et encore, jusqu’à des échelles insoupçonnées. Jeu très exigeant et chronophage, vous ne verrez les dernières avancées technologiques qu’au bout d’un millier d’heures. 

En bon amateur du jeu mobile, Hugo apprécie forcément la richesse du catalogue indépendant disponible sur la Nintendo Switch. Deux jeux ont attiré son attention cette année : Eastward, du studio britannique Chucklefish et Hollow Knight. Le premier, jeu d’action aventure bourré de références à la culture populaire est une des meilleures surprises de cette année. Le second est d’hors et déjà un classique. Sorti en 2017, Hollow Knight est toujours considéré comme un des tous meilleurs jeux de plateforme. “Beau, maniable et hyper complet”.

En vrac, Hugo nous cite également les jeux qu’il aimerait prendre le temps de découvrir en 2022 : Industries Of Titan, Apico, Dyson Sphere Program, Let’s Build A Zoo, Kynseed et Black Skylands.

David

Quant à votre serviteur, je retiens une année marquée par une offre bien supérieure au temps de jeu disponible. De mémoire de (vieux) joueur, le médium n’a pas toujours bénéficié d’une telle profusion, tant sur le plan qualitatif que quantitatif. Entre les nouvelles formules d’abonnement, le cloud gaming désormais opérationnel, la liste des jeux que j’aurai aimé découvrir est encore plus longue que celle que je vous présente ici :

Valheim : A l’instar d’Hugo et de Geoffrey, j’ai été fasciné par ce titre à l’identité assez unique malgré des mécaniques pourtant déjà vu par le passé. Étant le jeu le plus cité par notre équipe, il reçoit le titre bien officieux de GOTY (Acronyme anglais de jeu de l’année) de NaturalPad.

Yakuza 7 : Sans hésitation mon jeu de l’année. Je suis acquis à la cause de cette série depuis l’épisode 0 sorti en 2018 sur PC. Tour de force de l’équipe de développement qui remplace le héros emblématique ET le système de combat sans frustrer les fans. Le héros, Ichiban Kasuga, idiot à l’humanité débordante m’a touché dans son rôle de candide dans un Japon corrompu.

The Ascent : Jeu de tir coopératif en vue de dessus, la direction artistique et la musique évoquent le film Blade Runner. Un titre dans l’univers cyberpunk réussi. Il semblerait donc que cela soit possible.

Maneater : Comment refuser la proposition d’incarner un requin mutant au fil de son ingestion des déchets toxiques abandonnés dans la mer par l’homme? Le but du joueur est de manger et terroriser de gros touristes américains et des chasseurs rednecks. Pour un public averti, un bel hommage aux films “Les dents de la mer”, avec un touche d’humour rafraîchissante. 

The Riftbreaker : Ma surprise de cette fin d’année. Mélange de jeu de développement de base, combiné à de l’exploration très musclée. Le jeu était, et c’est malheureusement trop rare pour être souligné, parfaitement terminé dès sa sortie. Le résultat est très cohérent et très plaisant même si certains pics de difficulté viennent entacher la progression. Seule ombre au tableau du titre, l’absence de multijoueur.

Zombie Army 4 : Beaucoup moins attendu qu’un Back 4 Blood, je l’ai trouvé plus drôle et moins buggé que le titre de Turtle Rock. Rempli de références au cinéma d’horreur des années 80, le jeu s’offre aussi une excellente bande originale, inspirée des compositions du réalisateur et musicien John Carpenter. Un plaisir coupable.

Art Of Rally : Du studio FunSelektor Labs, ce titre modeste (2 Go à l’installation) utilise une technologie de génération procédurale pour créer de nouvelles routes à chaque partie. Avec une caméra positionnée au-dessus du véhicule, le jeu rend hommage à de grands titres arcades comme Neo Drift Out ou World Rally. Malgré cette approche résolument rétro, le gameplay parvient à procurer des sensations de pilotage très réalistes sur le plan physique.

Forza Horizon 5 : Le meilleur jeu de voiture sur le marché actuellement. Un immense bac à sable aux multiples possibilités. Bien qu’il ne propose finalement que très peu de nouveautés par rapport à son prédécesseur, son avance sur la concurrence suffit à le rendre indispensable. Au-delà de mon affect particulier pour les jeux de voitures, il est le seul titre de ma bibliothèque me permettant de jouer avec sept amis en même temps.

Crédits musicaux :

  • Final Fantasy 7 Prologue – Nobuo Uesmatsu
  • Flight Into Valheim – Patrik Jarlestam
  • Deep Rock Trailer Music – Sophus Alf Agerbæk-Larsen
  • Kemenate – Alexander Batsch
  • Star Citizen Main Theme – Pedro Macedo Camacho
  • Main Music Theme Escape From Tarkov – Nikita Buyanov
  • Whirling Cafeteria – Sea Power
  • Age Of Empires IV Main Theme – Mikolai Stroinski
  • Toulouse 3 – Yann Cleophas
  • RimWorld Theme – Alistair Lindsay
  • The Future I Dreamed Of (Ichiban Kasuga Version) – Hidenori Shoji